Mohamed Bridji

Mohamed Bridji

Cuisinier


D’où je viens ?

Né en Algérie, j’ai vécu dans des centres pour réfugiés en Allemagne de l’âge de 7 à 15 ans, puis ma famille est venue s’installer en France.

J’ai découvert ma vocation de cuisinier en confectionnant des kebabs dans l’épicerie turque où je travaillais à l’âge de 12 ans en Allemagne. A 16 ans, j’ai suivi une formation de cuisinier dans un lycée hôtelier près de Paris. J’ai 20 ans d’expérience dans tout type de restauration.

Je coécris un livre avec un anthropologue du CNRS, avec lequel j’ai fondé il y a cinq ans une association qui s’efforce d’allier connaissances scientifiques, expression artistique et actions sur le terrain pour lutter contre toute forme d’exclusion.

Pourquoi j’ai rejoint le Campus ? 

J’ai travaillé dans la cuisine d’un EHPAD durant le premier confinement. J’étais dégoûté des plats industriels et surgelés qu’on servait aux résidents qui auraient eu besoin d’être choyés. Au deuxième confinement, je me suis investi dans l’équipe de bénévoles des Repas solidaires du 20e dans Paris, qui cuisinait au contraire de bons plats végétariens avec des légumes frais pour les familles du quartier qui n’avaient pas les moyens de se nourrir.

J’ai souhaité rejoindre la cuisine du Campus pour apprendre les principes d’une cuisine éco-responsable et participer à ma manière à la transformation d’un système qui surexploite et violente la nature et les êtres humains.

Quel est mon rôle ? 

Je seconde la cuisinière en cheffe. Mon rôle est de rendre agréable la vie au Campus pour les membres de la communauté et les visiteurs de passage. Cuisiner, c’est partager, communiquer, transmettre.

Mon mantra / Ma devise dans la vie 

« Ne demandez jamais quelle est l’origine d’un homme interrogez plutôt sa vie, son courage, ses qualités et vous saurez ce qu’il est. Si l’eau puisée dans une rivière est saine, agréable et douce, c’est qu’elle vient d’une source pure » (Émir Abd el Kader, 1860).

La transition écologique et sociale, en une phrase ? 

Je ne saurais la formuler mais je suis à l’écoute pour apprendre à l’exprimer chaque jour dans les assiettes.

Retour en haut