Les Rencontres de Forges sur la thématique des Low-Techs


Membres de l’écosystème low-tech, amis du Campus, curieux et curieuses… Samedi 12 mars dernier, c’est une soixantaine de personnes qui a fait le déplacement pour comprendre les tenants et aboutissants du projet de recherche-action ORFEE (Observer Réaliser Former Eclairer Essaimer les low-techs). Soutenu par l’ADEME Ile de France dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) « Vers une innovation “low-tech” en Ile-de-France », le projet touche à sa fin après deux années d’études sur l’éco-campus. C’est avec fierté que l’équipe a dévoilé sa démarche, ses réalisations, les obstacles et limites rencontrés ainsi que les perspectives pour l’avenir.
On vous embarque dans cette journée événement !

Les low-techs : de la recherche à l’action

Equipe projet low-tech

Qui se cache derrière ce projet ? Introduits par la Présidente de l’association, Florence Drouet, Florent Haffner, Florent Husson, Cécile Schwartz, Antoine Rieu, Thomas Désaunay, François de la Noue et Emilie Cros avaient à cœur de restituer leur travail, fruit de nombreux mois de réflexion. Ils et elles se sont passés le flambeau depuis 2020 pour comprendre les enjeux et faire vivre les low-techs sur le Domaine de Forges. Pour ces huit membres, c’est l’heure du partage.

Fidèle aux valeurs du Campus et à la pédagogie « tête-corps-coeur », la présentation de ce fameux terme « low-tech » s’est faite par l’action. Guidés par l’équipe, les participants ont navigué entre les installations, ponctuées d’explications authentiques : douches solaires, composts, chaudière bois-bûches, bouillottes, couvertures, fours solaires… Une approche plongeant d’emblée les visiteurs dans la thématique du jour. La pause a été marquée par un repas convivial pris sous forme de pique-nique géant, tandis que les festivités se sont poursuivies avec une conférence et une exposition.

Zoom sur la démarche : penser et vivre la sobriété

Présentation du projet low-tech par Florence Drouet

Pour amorcer la suite de l’événement, Florence Drouet, cheffe du projet, a décrit la démarche, les résultats, les freins et les leviers d’action. Première étape : état des lieux des ressources et point sur les expérimentations antérieures. « De temps en temps on parlait des low-tech, mais ça n’était pas du tout une priorité parce que déjà on avait 3 bouts de ficelle, 2 perceuses, et un château à retaper… », témoigne un habitant du Campus. Néanmoins, la volonté de sobriété était forte : récupération et réutilisation de l’existant étaient des maîtres mots !

La phase 2 peut alors débuter : celle du déploiement à l’échelle de l’éco-campus sur des thématiques identifiées (bâtiment, mobilité, cuisine, potager, numérique) et intégration dans la gouvernance. Cela représentait un double intérêt pour l’accueil des formations : les low-techs comme outil pédagogique pour aborder les enjeux de sobriété, tout en nourrissant le projet de suggestions d’amélioration.

En parlant de sobriété, les participants de cette journée n’étaient pas en reste. Dans la salle de conférence non chauffée, ils et elles se sont prêtés au jeu de l’Opération Sibérie : la démarche participative orchestrée et présentée par François de la Noue. Dans quel but ? Conjuguer sobriété et efficacité pour surmonter le froid hivernal dans un environnement non (ou peu) chauffé.

Florence Drouet a conclu l’exposé en dressant le bilan des freins et obstacles qui subsistent. Dans la liste, on retrouve les à priori personnels, les réglementations, les besoins en compétences précises et les contraintes de temps…Autant d’éléments qui limitent encore la pleine expansion des low-techs. En atteste l’équipe de cuisine, à propos du nombre de repas à servir « Quand nous sommes 30, c’est cool. Mais quand on dépasse 50-60, c’est clair que l’on utilise énormément les machines, que ça soit pour couper, cuire ou autre ».

Un temps de dialogue 

Exposition objets laine

Cette rencontre appelait indéniablement aux discussions et interactions sur ce sujet. Pour l’occasion, d’autres structures de l’écosystème étaient de la partie : Low-tech lab, 0.6 planet, Fermes En ViE, OseOns… Également lauréates de l’appel à projet, elles sont venues renforcer les clés de compréhension du public sur les applications de cette démarche low-tech. En guise de clôture, une exposition. Les visiteurs ont pu plonger dans le quotidien des campusiens et campusiennes en explorant les installations, objets et mode de vie de l’éco-campus : bricolage, tricot, four solaire, poncho, méthode de literie, batteur à pédale… De quoi éveiller la curiosité de nos invités !

Que retirer du projet dans sa globalité ? « Le bonheur d’être sous l’eau, d’entendre les oiseaux et de voir les feuilles bouger ! ». Par ces quelques mots sur les douches solaires, ce témoignage incarne le potentiel de l’expérimentation concrète des low-techs pour transformer les imaginaires. C’est d’ailleurs le thème du spectacle vivant L’invention du printemps de la compagnie du Théâtre de la Tête Noire. Pièce inspirée du Campus, qu’on vous invite chaudement à découvrir !

Un grand bravo à toute l’équipe pour ce travail, mis en valeur lors de ce bel événement. Et si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet : restez à l’affût, les livrables du projet seront publiés prochainement !

Merci à notre partenaire pour le soutien de ce projet

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