Se réinventer
Alors que la conjoncture économique et politique (vous l'avez pas vu venir celle-là) aurait pu me valoir une conjonctivite tant je n'en croyais pas mes yeux, ma propre saison au jardin n'était pas des plus idéales et des plus stables non plus.
Voilà, j'ai eu cette année la nécessité - que dis-je l'opportunité peut-être ! - d'apprendre à naviguer à vue. À la sortie de l'hiver, mon collègue Philippe a quitté le Campus après deux années comme forestier et gestionnaire du parc et des animaux. J'ai repris une partie de ses missions, alors même que ma nouvelle collègue volontaire en Service Civique au potager démarrait la sienne... pour la quitter deux mois plus tard, tellement ravie de son expérience au Campus qu'elle a souhaité reprendre ses études avec enthousiasme. Coup de chance, un bénévole propose de prendre le relais aussitôt. Hélas, le cœur a ses raisons que la raison ignore, et pour une histoire intime il quitte également ses fonctions... deux mois plus tard. Pour couronner le tout, Bruno remplace Grégoire qui devient donc mon nouveau responsable, il faut repenser nos méthodes de travail. Nous sommes en juin, le pic de la saison, il pleut tout le temps et pleuvra encore 300mm de trop par rapport aux moyennes de saisons. Il pleut aussi sur mon cœur, mais ça c'est une autre histoire.