Le domaine de Forges

Situé dans le département de Seine-et-Marne en Île-de-France (proche de Fontainebleau), le Campus de la Transition s'est installé sur le Domaine de Forges. Découvrez son histoire.

Le contexte

Situé dans le département de Seine-et-Marne en Ile-de-France (proche de Fontainebleau), le Campus de la Transition s’est installé sur le Domaine de Forges. Avec son Château du XVIIIème siècle et son parc de 12 hectares, un ancien établissement d’enseignement général et horticole devient sous l’impulsion du Campus un éco-lieu expérimental de la transition écologique et sociale.

Le Domaine est situé sur la commune de Forges (77130), à une heure au sud-est de Paris en transports en commun. Commune rurale de 430 habitants, Forges se situe dans la campagne de Montereau-Fault-Yonne, au cœur de la région agricole de la Brie. Le domaine se situe non loin de la forêt de Fontainebleau, ce qui le place à l'interface de deux terroirs bien spécifique : celui de la plaine fertile de la Brie et celui du terrain plus sablonneux et forestier de Fontainebleau.

Le parc aménagé de 12 hectares abrite, en plus du Campus de la Transition, un petit centre d'apprentissage aux métiers du cheval.

Le terrain comprend une grande pelouse sur le devant du château, et sur la partie Nord des prés en partie dédiés aux chevaux, des vergers, un bois ainsi qu'un petit cours d'eau, le Ru de l'Etang.

Le château

Marqué par les guerres

Construit à partir de 1778 sur le site d’un manoir médiéval, le château de Forges est commandé par le baron André Charles Debonnaire au célèbre architecte parisien Pierre Desmaisons. Ce dernier, architecte du roi, dirige également la construction du château de Button à Gif-sur-Yvette, qui accueille actuellement un Campus du CNRS. L’édifice est de style classique ; son corps central est pourvu de deux avancées en retour et de hauts combles.

Propriétaire du Château à partir de 1873, Jules Guichard (1827-1896), président de la Compagnie universelle du Canal de Suez et sénateur de l’Yonne, lui fait ajouter deux ailes et laisse ses initiales sur le fronton triangulaire de la partie centrale.

Un château d’agrément

En 1949, l’Institut de l’Assomption hérite du Château à la condition qu’il serve de cadre à une œuvre éducative. L’édifice accueille brièvement le noviciat de l’Institut, puis un postulat international. Un pensionnat est ouvert en septembre 1950, suivi d’une école maternelle, d’un collège, d’un lycée général, puis d’un lycée d’enseignement horticole professionnel, qui évoluera vers un UFA autour des métiers du cheval, qui demeure établi dans des bâtiments voisins du Château.

Créé en 2018, le Campus de la Transition donne un nouveau visage à la tradition éducative du lieu.

Amélioration continue du lieu de vie et d'apprentissages

Depuis 2018, de nombreux travaux ont été menés afin de permettre aux habitants, habitantes et aux personnes en formation d'être hebergés dans les meilleures conditions. Notamment en 2024 :

  • La cuisine a été intégralement refaite, du carrelage jusqu'à l'électricité et la plomberie. Les tableaux électriques et les canalisations ont également été rénovées. Une grande partie du matériel a été renouvelé, et les espaces remaniés pour créer une « marche en avant » des produits (éviter que le circuit propre ne croise le circuit sale).
  • L'électricité sur l'aile est du château au rez-de-chaussée a été refaite, et les travaux de plomberie ont permis de refaire l'adduction en eau potable sur la totalité du château, soit environ 80 mètres de tuyauterie.
  • Le château a également bénéficié de travaux d'isolation, notamment une mise en place de fenêtres double vitrage sur le rez de chaussée et le premier étage. 

Le château comprend plusieurs bureaux, des dizaines de chambres, cuisines, grandes salles, bibliothèque et salons constitue le principal lieu de vie des habitants et d'accueil des visiteurs.

Le campus de la Transition dispose aussi d'un ancien collège de construction récente avec ses salles de cours, ainsi que des « communs », anciens bâtiments ayant servi d'écuries et de crémerie et transformés en salles de cours et dortoirs.

Le parc et les jardins

Inspirer, admirer, déguster

Au sein d’un domaine de 12 hectares, 8000m2 sont cultivés selon les principes de la permaculture et de l’agroécologie. Lutter contre le changement climatique, respecter le gîte et offrir équitablement le couvert à la biodiversité et aux humains en s’inspirant de la nature, sont les principes éthiques au cœur du travail des jardiniers. Le parc et ses jardins répondent à trois objectifs principaux : 

  • Pédagogique : être un support d’apprentissage pour se connecter au vivant, à destination des groupes accueillis et de la communauté campusienne.
  • Nourricier : produire des fruits et légumes biologiques, frais et directement cuisinés sur place en bons repas végétariens
  • Paysager : être une source d’inspiration esthétique et de respiration pour s’y reposer

Le jardin anglais et sa champignonière

Cultivé sur 500m2, le jardin anglais est à la fois un jardin d’ornement où l’on partage les repas et un lieu de production de petits fruits (framboises et cassis).

Sous l’ombre d’un tilleul, des champignons - pleurotes et shiitake - sont cultivés sur les bûches de la forêt. Quand viennent les grandes chaleurs, l’ombre du grand dôme en saule vivant rafraîchit les déjeuners en plein air.

Le potager mandala

Sorti de terre en 2022, le potager mandala est le premier jardin cultivé à avoir vu le jour sur une surface de 1000m2. Le mandala se situe à la croisée des mondes entre une symétrie géométrique inspirée des jardins “à la française” et l’expression sauvage d’un jardin naturel.

On y cultive une trentaine d’espèces de légumes et de fleurs comestibles, pour un total de trois tonnes récoltées en 2024, soit 50% d’autonomie. Chaque année, les objectifs et la diversité augmentent.

Les vergers

Trois vergers sont cultivés au sein du domaine : 

  • Le verger Nord, le plus ancien, planté il y a plus de trente ans sur 2000m2, à l’époque où le château de Forges était un lycée horticole. Les vingt grands pommiers donnent chaque année plus d’une tonne de pommes de table et de pommes à jus que nous faisons presser en jus biologique. Le jus est vendu sur place.
  • Le verger Sud, planté en 2021 sur 1500m2, dont la cinquantaine de pommiers ont donné leurs premières pommes de table en 2024. C’est un verger multi-étagé où se jouxtent plusieurs strates de végétation : arbres fruitiers, petits fruits, vivaces mellifères et ornementales, pour le plaisir des pollinisateurs et des curieux visiteurs.
  • Le verger mandala, planté en 2023 sur 900m2, est composé d’une diversité de fruitiers en jeune âge : cerisiers, poiriers, pêchers, abricotiers, figuier, grenadiers, plaqueminier, arbousier... Il est en quelque sorte une réplique du potager mandala version fruitière, où les assemblées peuvent se tenir au grand air. Un jour, un clown funambule y jouait de la clarinette, suite d’un cabaret de théâtre d’improvisation. 

Les champs et les serres maraîchères

Dans une démarche de sobriété écologique et pour se rapprocher chaque année de l’autonomie en légumes, le Campus agrandit ses parcelles maraîchères. Aujourd’hui, des champs de courges, fraises, pommes de terre et patates douces se côtoient sur 1000m2.

Deux serres de 125m2 chacune permettent d’étendre la saison de production et de cultiver des légumes d’été sous abri (tomates, aubergines, poivrons, concombre, courgettes...), même en cas d’aléa liés au changement climatique (les maladies étant un vrai fléau lors d’été pluvieux comme en 2024).

Les animaux

Au sein du domaine de Forges, véritable living-lab écologique, les humains respectent les habitats naturels et cohabitent avec la biodiversité sauvage (oiseaux, reptiles, batraciens, insectes, microfaune du sol etc).

Nous prenons également soin de quelques animaux de ferme, parmi lesquels nos douze poules (elles vous accueilleront sans doute gaiement à votre arrivée) ainsi que nos deux béliers d’Ouessant, Coton-Tige et Babouchka, fidèles tondeuses sur pattes alimentées en bio-énergie (de l’herbe, ni plus ni moins).

La forêt

La gestion écologique des trois hectares de forêt historique à Forges permet de respecter les cycles naturels forestiers. Afin de réduire notre impact écologique, 25% du bois de chauffe consommé chaque hiver pour le château provient de notre forêt, prélevé en taillis sous futaie.

La forêt est un espace naturel préservé où l’on peut se promener librement, sauf dans une zone sanctuaire pour la biodiversité et favoriser les cycles naturels.

Le parc

Le parc arboricole du domaine s’étend sur plusieurs hectares, c’est un espace de vie partagé qui bénéficie d’une gestion écologique et intégrée. Les déchets verts deviennent des ressources au potager (broyat de bois, tontes et feuilles mortes).

Afin de réduire notre empreinte écologique, une tonte différenciée valorise soigneusement les chemins tout en laissant une prairie haute se développer, permettant ainsi le cycle de reproduction des insectes, véritables alliées au potager et aux vergers. Une fois ce cycle achevé, la prairie est fauchée annuellement, à l’automne.

Le mandala des 4 saisons

Dans une démarche de sobriété heureuse, inspirante et créative, une artiste partenaire du Campus a créé le mandala des 4 saisons, en collaboration avec Timothée, l’un des jardiniers.

Jeanne Desfontaines valorise de ses aquarelles les travaux saisonniers au jardin ainsi que la saisonnalité des récoltes au potager du Campus. L’occasion lors de l’annonce des repas que les convives apprécient la provenance locale des légumes dans leur assiette.

L'expérience de l'éco-lieu

L'éco-lieu du Campus de la Transition, véritable living-lab, est un endroit qui foisonne d'idées où se mêlent expérimentations, vie en collectif et accueil de groupes.

Expérience de l'éco-lieu

L'éco-lieu du Campus de la Transition, véritable living-lab, est un endroit qui foisonne d'idées où se mêlent expérimentations, vie en collectif et accueil de groupes.