Le 17 mai 2019 après-midi, dans les locaux de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme, à Paris, s’est tenue la première réunion du Conseil scientifique du Campus.
Animée par Gilles Lhuilier, elle a réuni — par visio-conférence ou physiquement — une bonne partie des membres du Conseil Scientifique :
- Patrick Caron (géographe, CIRAD & Université de Montpellier)
- Eve Chiapello (sociologue, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris)
- Celia Deane-Drummond (biologiste et théologienne, Oxford, Grande Bretagne )
- Gaël Giraud (économiste, CNRS, Paris)
- Hervé Le Treut (climatologue, Institut Pierre-Simon Laplace, Paris)
- Jenny Stephens (professeur de sciences de l’environnement, Northeastern University, Boston, USA)
- Mark Swilling (politiste, Stellenbosch University, Afrique du Sud)
- Lawrence Tanner (géologue, LeMoyne College, Syracuse, USA)
- Nancy Tuchman (biologiste, Institute of environmental sustainability, Chicago Loyola, USA)
- Sandra Waddock (professeur de management, Boston College, USA)
- Christian Wagner (politiste, Georgetown University, USA)
- Frédéric Worms (philosophe, Ecole Normale Supérieure, Paris).
Après une introduction par Gilles Lhuilier, et une présentation des différents membres présents du Conseil Scientifique et du laboratoire du Campus (Cécile Renouard, Pierre-Jean Cottalorda, Christian Koenig, Antoine Rieu), Cécile a fait un rapport des activités académiques du Campus en 2018-2019 et des perspectives futures. L’essentiel du temps a été consacré à un riche échange autour des enjeux auxquels l’initiative du Campus veut répondre. Il ressort un fort encouragement à poursuivre l’articulation entre la mise en œuvre du projet sur un territoire, et la mise en réseau mondiale, par des liens avec d’autres initiatives similaires, avec des réseaux d’enseignants-chercheurs – comme le Transition Research Network ou le Sustainability Transitions Network , par le développement de certificats pouvant accueillir des étudiants de différentes institutions, par la mutualisation de cas et d’innovations pédagogiques, etc.
L’importance de valoriser la spécificité du Campus dans sa dimension expériencielle, réflexive et holistique, a été appuyée, comme une clé du succès. Comme d’autres institutions à travers la planète, et de manière à chaque fois unique, peut se déployer la transition épistémologique, ouverte, appliquée, de l’enseignement et de la recherche, sur les questions écologiques et sociales. A propos de la mise en réseaux, le caractère propre du Campus comme lieu inter-académique a aussi été souligné, le débat restant ouvert quant à l’adossement futur, si les conditions étaient réunies, à une université – tel le Schumacher College à l’université de Plymouth (UK) ou le Sustainability Institute à l’université de Stellenbosch (Afrique du Sud).
Dans les échanges est également apparu fortement le soutien à une stratégie visant à former des formateurs, notamment à contribuer à la formation permanente des professeurs de l’enseignement supérieur. Enfin, certains participants souhaitent que ce Conseil scientifique soit aussi un advisory board, avec une implication forte de ses membres.
Le Conseil scientifique est complémentaire du Conseil académique qui réunit des enseignants-chercheurs et praticiens plus directement impliqués dans les activités de formation du Campus qui, lui, se réunira fin juin au Campus.
Cécile Renouard