Sous un soleil rayonnant, du jeudi 28 novembre au mercredi 13 décembre, la COP28 – 28ème Conférence des Parties – s’est tenue sur le site futuristique de l’Expo City 2020 de Dubaï (Émirats arabes unis). Entrons au cœur de ce rassemblement majeur pour comprendre son fonctionnement et appréhender les enjeux liés aux décisions prises par les près de 200 États participants.
Que pouvons-nous espérer de cette COP ?
Décrite par le pays organisateur comme “la plus grande jamais organisée”, cette édition a rassemblé pendant 16 jours 80 000 participants, avec pour objectif d’avancer significativement sur les enjeux de transition énergétique et de protection du vivant.
Alors que les conséquences du dérèglement climatique s’intensifient, entre sécheresses, appauvrissement des sols, incendies à répétition et pertes massives de la biodiversité, les attentes sont fortes pour cette nouvelle édition de la COP. Pour la première fois, un « accord historique pour accélérer l’action climatique » a été trouvé, mentionnant une sortie totale des énergies fossiles responsables de 75% de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (selon le cabinet de conseil Carbone 4 fondé par Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean).
Une mission de grande ampleur, encourageant les états à se mettre en mouvement à la hauteur des enjeux écologiques actuels. Néanmoins, nous ne pouvons ignorer les intérêts financiers et autres pressions politiques à l’œuvre. Pour le moment, la question du financement des actions à mener pour la Transition est reportée à la prochaine COP qui se déroulera en Azerbaïdjan. Aucune entente commune n’a été trouvée pour la mise en place de mesures contraignantes, ni aucun calendrier pour la mise en œuvre des objectifs chiffrés à réaliser. Chaque pays possède divers leviers d’actions qu’il se doit d’actionner « d’une manière juste, ordonnée et équitable [pour accélérer] l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques ». Il nous reste à espérer que les futures négociations permettront une avancée réellement significative…
Jeunesse, décideurs et organisations puissantes
En parallèle, pour rythmer les débats, les COP s’articulent autour de journées thématiques. L’une d’entre elles « Youth, Education and Skills » [« Jeunesse, Education et Compétences »] fait écho à l’ambition et la raison d’être de notre association. Allons voir ce qu’il s’est passé !
Un évènement décrié, qui en a laissé perplexe plus d’un, sous-entendant que seules les jeunes générations doivent être éduquées aux enjeux écologiques et sociaux, alors que les décideurs d’aujourd’hui ne semblent pas encore cerner l’ampleur des risques liés aux changements globaux. De fait, comment sensibiliser ces puissantes organisations ? Il n’y a plus assez de temps pour faire peser le poids des responsabilités aux générations à venir. La lutte pour l’écologie est l’affaire de tous et toutes. Elle est, d’une part, une préoccupation intergénérationnelle, et de l’autre, un ensemble de dynamiques éthiques où chaque organisation responsable doit soutenir une démarche préventive en matière de protection de l’environnement.
En réponse à cette journée, le journal l’Obs a diffusé une tribune co-signée par la CEC (Convention des Entreprises pour le Climat), La Fresque du Climat, Makesense, TheWeek, Avenir Climatique, Dr. Heïdi Sevestre, Le Grand Défi, Charlène Descollonge, Pour une Hydrologie Régénérative et bien-sûr Cécile Renouard, présidente du Campus de la Transition et experte de la responsabilité systémique des entreprises. Au-delà d’une interpellation des organisateurs de la COP, cette tribune est avant tout un appel à la mobilisation des entreprises qui doivent urgemment prendre leurs responsabilités pour être à la hauteur des enjeux du XXIème siècle.
Former pour transformer
De cette manière, la mission que porte le Campus de la Transition s’inscrit dans une dynamique engagée. Nous formons les responsables et les étudiants, qui bénéficient de formations concrètes, comprenant des expériences pratiques, et d’un environnement propice à l’apprentissage et à la mise en action. Ces publics déploient ainsi les compétences transverses indispensables pour agir à la hauteur des enjeux écologiques, économiques, sociaux et politiques (plus d’informations sur notre site internet).
Témoignage de Michel Bisson, s’exprimant au nom des élus et cadres de Grand Paris Sud suite à un séminaire organisé sur le site de Forges en septembre dernier :
« Cette journée a été riche en partage de connaissance, en échanges et en émotions, et nous a permis de cheminer plus en avant vers la nécessaire bifurcation que nous devons opérer. »
Crédit photo : Actu environnement