Quel duo enthousiasmant : Cécile Renouard aux cotés de Kate Raworth ! Ce 25 septembre à Bruxelles, lors de la Shifting Economy Week, ces deux pionnières ont donné à voir comment l’économie peut enfin reconnaitre la valeur des milieux et sociétés vivantes !
On connait la Théorie du Donut de l’économiste Kate Raworth qui conditionne les activités aux 9 frontières planétaires et aux 12 limites sociales à maintenir pour la santé des humains et des milieux. Ce Donut est mis en oeuvre à Bruxelles depuis 2020, d’où cette semaine dédiée à …la bascule.
Mais ici, Cécile Renouard, présidente du Campus de la Transition, y ajoute la vision ! Celle d’une refondation des entreprises, animées par le désir de contribuer non plus à la destruction des écosystèmes mais à la logique de communs à préserver, évoquée notamment dans son livre L’entreprise comme commun, coécrit avec Swann Bommier.
Les responsabilités de l’entreprise
“Les entreprises ont quatre responsabilités : économique et financière, sociale, sociétale et environnementale mais surtout aujourd’hui, politique, insiste-t-elle. Ce sont elles qui peuvent impulser la sobriété, la décroissance des volumes, les chaînes de valeur qui rémunèrent équitablement et qui intègrent le maintien de la bonne santé des écosystèmes”.
C’est pourquoi Cécile Renouard salue la perspective d’une triple comptabilité triples capitales C.A.R.E qui permet d’arrêter de négliger la Nature.
Elle insiste enfin sur l’importance des alliances entre acteurs publics et privés : “On connait Patagonia ou 1083 mais aucune entreprise ne peut agir seule dans un contexte marqué par l’insécurité économique et sociale à court terme”.
Benoit Quittre, membre du Campus de la Transition et président de KAYA, illustre cette nécessité en organisant la Shifting Economy Week. Il promeut en Belgique le statut d’entreprise à mission d’intérêt commun, dans le prolongement de la loiPACTE en France, en demandant de rendre compte de trajectoires cohérentes avec le donut. La cohérence entre vision et action, ça fait du bien !
