Retour sur la pluviométrie du premier trimestre 2023


Quelle est la situation de la Seine-et-Marne en Avril 2023 ?

Depuis le début de l’année 2023, la pluviométrie en Seine-et-Marne est en dessous de la moyenne saisonnière. Selon les données de Météo France, la région a reçu seulement 100 mm de pluie durant les 3 premiers mois de l’année, contre une moyenne de 150 mm à cette période. Ce déficit pluviométrique est d’autant plus impressionnant que le nombre de jours consécutifs sans aucune pluie supérieur à 1mm fut de 45 jours.

Précipitation en mm à Melun depuis 2018. Source Météo France
Précipitation du premier trimestre en mm à Melun depuis 2018. Source Météo France

Mais est-ce que c’est grave ?

Cette situation est à garder à l’œil et présente des risques d’aggravation. En effet, l’évapotranspiration* augmente, les précipitations sont de plus en plus instables et les normales de saison ne cessent d’évoluer. Cela est déjà visible sur cette carte de Météo France qui illustre l’évolution de notre climat géographiquement. L’exemple le plus flagrant étant les normales de saison actuelles de Strasbourg sont celles de Lyon il y a 30 ans !

Carte représentant l’évolution des normales de saisons en 30ans. Source Météo France

Et pour la suite de l’année ?

Le 13 avril 2023 le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) publiait sa note d’information sur l’état des nappes d’eau souterraines. En déclarant le niveau des nappes phréatiques « modérément bas » et « en baisse » pour la Seine-et-Marne. De plus, leurs prévisions pour l’année 2023 sont alarmantes pour la région puisque après avril, les recharges sont rares et peu importantes, c’est le début de la phase de vidange des nappes.

Source BRGM
Source BRGM

Vous l’avez compris, l’eau est une ressource précieuse. C’est pourquoi nous essayons aussi – à notre échelle – de la préserver à travers diverses expérimentations. Et vous, quelle est votre initiative de l’année en ce qui concerne votre consommation d’eau ?

*Il s’agit de la somme de l’eau évaporée de la surface de la Terre et de l’eau transpirée par les plantes. Ce processus joue un rôle important dans le cycle de l’eau car il permet de réguler l’humidité du sol, la température de l’air et le climat. L’évaporation concerne l’eau qui s’échappe des surfaces terrestres (comme les sols et les plans d’eau) et la transpiration concerne l’eau qui circule à travers les plantes et s’évapore à partir de leurs feuilles.

L’évapotranspiration est influencée par divers facteurs, tels que la température, l’humidité, la vitesse du vent et la disponibilité de l’eau dans le sol. Les scientifiques et les ingénieurs utilisent souvent des modèles pour estimer l’évapotranspiration dans le but de gérer les ressources en eau, d’optimiser l’irrigation agricole, d’étudier les écosystèmes ou encore de prévoir les impacts du changement climatique.

Elle est un indicateur clé pour comprendre le cycle de l’eau dans une région donnée. Elle est notamment importante pour les agriculteurs, car elle affecte directement la croissance et le rendement des cultures. En effet, si l’évapotranspiration est plus élevée que la pluviométrie, les cultures peuvent souffrir d’un manque d’eau, ce qui peut réduire les rendements et nuire à la qualité des produits agricoles. Il est donc crucial de surveiller l’évapotranspiration pour adapter les pratiques agricoles en conséquence et assurer une gestion durable de l’eau dans la région.

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