Week-end Centrale

Du 7 au 9 décembre 2018, 20 étudiants de l’école Centrale-Supélec Paris sont venus au domaine de Forges suivre un séminaire sur l’entreprise dans la transition écologique et sociale. Cette première formation inaugure l’activité de formation du Campus de la Transition et pose les bases pour les prochaines étapes de son projet académique . Petit compte-rendu.

Bien emmitouflés mais sourire aux lèvres, les centraliens et l’équipe du Campus

Recevoir en décembre ses premiers étudiants n’était pas le moindre des défis du Campus pour clore l’année 2018 ! Durant leur séjour à Forges, les étudiants de Centrale ont eu du vent, de la pluie et des gelées matinales! Mais malgré un confort thermique très succinct dans les bâtiments, ce premier séjour étudiant au Campus fut à la fois studieux, joyeux et chaleureux ! 

Ils sont arrivés en car, tôt le vendredi matin. Quatre filles et seize garçons qui suivent le même enseignement à Centrale, et à qui il a été proposé de regrouper des heures de cours pour faire une expérience d’immersion et d’enseignement au Campus de la Transition. 

Avec Swann Bommier, quelles finalités et quelles responsabilités de l’entreprise?

Mieux comprendre les enjeux de la transition et de l’entreprise

Leur première matinée fut consacrée au diagnostic climatique. La précision scientifique de l’enseignante chercheuse Marie-Antoinette Mélières, leur a permis de comprendre les mécanismes complexes de régulation du climat, les mesures d’impact des activités humaines de ces dernières décennies, ainsi que les méthodes de simulation du climat futur et la prévision des impacts du réchauffement climatique sur le vivant, degré après degré. Autant de connaissances qui constituent aujourd’hui une base incontournable pour orienter les conduites humaines.

La matinée s’est poursuivie par une approche rapide, avec Pierre-Jean Cottalorda, chercheur en économie, des corrélations entre croissance économique, inégalités sociales et sentiment de bien être, ouvrant les esprits à la question : Quelle est la finalité souhaitable de l’activité économique ? Sujet qui sera poursuivi l’après midi par Cécile Renouard à travers un parcours philosophique sur le discernement éthique, qu’il s’agisse de choix collectifs ou de choix personnels. 

Ils ont inventé une entreprise zéro carbone et s’en réjouissent !

Le lendemain, la matinée fut consacrée à l’entreprise, son statut et son périmètre de responsabilité, sous la conduite de Swann Bommier, ancien élève des Ponts et de Sciences Po. Les étudiants ont été invités à réfléchir sur des cas concrets d’entreprises multinationales que Swann a lui-même observés dans le cadre de sa thèse. Cela l’a amené à introduire la notion d’entreprise comme « commun » qu’il a développée avec Cécile Renouard dans un ouvrage…commun !

S’approprier la problématique par l’expérience et la créativité

Les jours suivants, des travaux en petits groupes ont alterné avec des temps individuels. Il fut question d’inventer une entreprise du futur prenant en compte toutes les données envisagées précédemment, ou encore d’écrire une lettre à ses petits enfants.

Voilà pour la partie la plus « académique » du programme! Mais un séjour au Campus, c’est aussi une immersion dans un lieu d’expérimentation de ce qui y est enseigné. C’est ainsi que les centraliens ont visité le château avec le  prisme de l’Atelier du Campus qui réfléchit à sa mise en transition sous la conduite de Thomas Rochefort, ancien de Centrale lui-même ; qu’ils ont marché en mesurant le temps depuis le Big bang jusqu’à aujourd’hui sous la conduite d’Emeline Baudet, doctorante à l’ENS ; qu’ils ont préparé leurs repas végétariens avec les légumes du potager ou des maraichers voisins, fabriqué des produits ménagers naturels et recyclé des chaussettes en éponges en bénéficiant de l’expérience de deux anciens de l’Agro, Hélène Bardou et Xavier de Bénazé, et d’une étudiante en architecture,  Manoëlle de Hesselle, tout trois faisant partie de la petite communauté vivant sur place! 

Pluches, rires et selfies au menu des fins de journée

Construire ensemble un futur souhaitable

Dans leurs retours d’expérience, les étudiants disent avoir particulièrement apprécié les conversations avec les enseignants et les membres du campus, ainsi que les échanges entre eux sur ces sujets de transition dont ils n’ignorent plus les enjeux. Dans sa lettre à ses petits enfants, l’un d’eux écrit : « J’espère que les  prophéties catastrophiques ne s’accompliront pas, j’espère que l’Humanité saura se réinventer avant de s’autodétruire. J’espère que vous serez là ». Donner à cette génération des raisons d’espérer et de mobiliser toute leur intelligence et leur énergie pour inventer les chemins de la transition, c’est la raison d’être du Campus.

Un autre défi de taille pour le Campus !

 

 

 

 

 


 

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