Membre du conseil d’administration du Campus de la Transition
D’où je viens ?
J’ai fait des études de gestion (bachelor à l’ESSEC), de philosophie (licence à l’université de Nanterre) et de sciences économiques et sociales (master à l’EHESS). J’ai travaillé dans des institutions dites de développement avant de démarrer un doctorat en lien avec le groupe d’entreprises d’insertion Ares et de l’association SocialCOBizz. Je mène des enquêtes de terrain sur certains rapprochements entre grands groupes et associations d’insertion sociale et professionnelle. J’essaye de faire la généalogie de ces rapprochements, d’en saisir le sens, le fonctionnement et la portée en mettant les conceptions de la pérennité qui s’y entrecroisent au regard des valeurs qui les sous-tendent. Au fond, la question qui m’anime est de savoir quelles architectures de valeurs peuvent accompagner des pratiques et pensées économiques pérennes, compatibles avec les défis considérables de la « grande transition ».
Pourquoi j’ai rejoint le Campus ?
Le projet du Campus répond aux manques et aux frustrations que j’ai ressentis durant mes études. Il propose des enseignements excellents selon une approche holistique et incarnée. Il affronte directement les difficultés et défis liés à une mise en transition très exigeante, que ce soit dans les contenus des enseignements ou dans les modalités et les conditions de possibilité de ces enseignements.
Quel est mon rôle ?
J’ai rejoint le projet au début de l’été 2017 après une discussion avec Cécile Renouard qui est ma co-directrice de thèse. A ce moment-là, j’ai intégré la petite équipe d’une quinzaine de personnes qu’elle avait rassemblé pour participer aux réflexions et poser les premières pierres de ce qui allait devenir le Campus. En 2018, je suis entré au conseil d’administration pour continuer à accompagner les réflexions du Campus selon une modalité par ailleurs compatible avec mes engagements de doctorant-salarié. Cette année-là, j’ai participé à plusieurs chantiers sur place. Par la suite, j’ai participé à des montages de projets de recherche. En 2020 j’ai intégré le comité de pilotage du projet de recherche-action ORFEE sur les “low-tech” ainsi que l’équipe des rédacteurs du livret économie/finance du collectif FORTES (Former à la Transition Ecologique & Sociale), livret qui devrait paraitre en 2021 à la suite du “Manuel de la Grande Transition” (disponible en librairie depuis octobre 2020). Enfin, depuis février 2021, je suis le coordinateur du laboratoire du Campus.
Mon mantra / Ma devise dans la vie
« Le courage […] c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense » – Jean Jaurès, Discours d’Albi, 1903
La transition écologique et sociale, en une phrase ?
Je la vois comme un projet de société impératif dont j’essaye tant bien que mal, progressivement, de tirer les conséquences dans les différentes dimensions, individuelles et collectives, de ma vie : sensibilités, structuration de ma pensée, rapports à la « nature », engagements, désirs, profession, liens sociaux, mode de vie, etc.